Dans la nature, le chat est un chasseur furtif : il bouge tous les jours, court le moins possible, marche le plus discrètement possible, fait parfois un saut vertical pour monter dans un arbre ou un rocher, et utilise toute sa vitesse pour bondir sur la proie qu’il aura approchée sans qu’elle s’en aperçoive.
Le coup de patte étourdit la proie, ce qui permet ensuite au chat de « jouer » avec elle, à l’aide des extrémités de ses pattes antérieures, jusqu’à épuisement total et arrêt cardiaque, permettant d’éviter d’éventuelles blessures au niveau de la face.
Accessoirement, cela permet de « faisander » la proie et ainsi de pouvoir la conserver plusieurs jours sans qu’elle se putréfie ou intéresse les fourmis.
Dans un appartement, pas de souris ni de passereaux, mais seulement, parfois un meuble pour s’y percher, des jouets dont le chat se lasse lorsqu’il se rend compte qu’ils ne sont pas vivants, ou, au mieux, un ou plusieurs congénères avec lesquels jouer, dans le but de s’initier instinctivement à la chasse et de parfaire une technique de prédation.
Quelques jeunes chats, hyperactifs, résistent à la sédentarité en courant après leur queue ou en courant dans l’appartement, mais sont alors souvent calmés par des médicaments tranquillisants.
La sédentarité s’installe progressivement, à l’insu des propriétaires : l’activité physique se réduit aux déplacements du lieu de repos à la gamelle, à l’abreuvoir et à la litière, et la musculature, trop peu sollicitée, s’atrophie.
Cette sédentarité s’aggrave fréquemment, soit par le surpoids qu’elle peut favoriser, soit à cause de douleurs musculaires d’ankylose : la circulation du sang ralentit, l’organisme est moins bien oxygéné, ce qui provoque des maux de tête invisibles et à terme des insuffisances cardiaques et rénales.
Il est donc impérieux de procurer au chat une activité physique quotidienne !
Voici quelques pistes :
- adopter 2 chatons plutôt qu’un seul ;
- jouer tous les jours avec son chat, en changeant fréquemment de jouet ;
- éloigner le plus possible les uns des autres le lieu du repas, point d’abreuvement et la litière (et, s’il y en a un, l’arbre à chat) ;
- cacher la nourriture en divers points de l’appartement ;
- amener chaque jour le chat dans le même jardin (choisi pour son calme), tenu en laisse de préférence, pour lui permettre une découverte progressive de l’environnement ;
- utiliser un distributeur mobile de croquettes.
Cet article a été rédigé par Docteur Pascal Lescroart vétérinaire et créateur du Pipolino.
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